Un trotskiste de chez nous, député au Grand Conseil, pose la question «urgente» de savoir si le conseiller d’Etat en charge de la Sécurité pouvait avoir accès à des dossiers délicats concernant la sécurité de l’Etat, il s’agit en fait de rapports classés confidentiels de la Brigade de sûreté intérieure (BSI). La réponse est évidemment affirmative. On ne devrait pas trop s’émouvoir du fait, assez légitime si on y songe, que le magistrat responsable de la sécurité reçoive des informations importantes, certes confidentielles, mais ressortissant à la sécurité. Au pays des trotskistes exténués, cela ne semble pas le cas.
Un autre trotskiste de chez nous, député au Grand Conseil, se livre en plénière à une sorte d’hallucinant plaidoyer contre la propriété privée. Diffusée par Léman Bleu, cette diatribe a fait penser un instant aux grandes heures de Mai 68, car ce député en lévitation transcendantale a réveillé l’un des mythes les plus niais de l’histoire de l’homme. Personne, même pas le PLR, n’a jugé utile de lui répondre, et son propos a sombré aussitôt dans la paix de l’indifférence.
On a appris qu’un autre trotskiste, député au Grand Conseil et conseiller administratif de la Ville de Genève, jouissait d’une place privée, payée par les contribuables, pour sa voiture personnelle et individuelle. Le fait est cocasse lorsqu’on sait que le Monsieur, qui a droit à une voiture de fonction, aime bien faire la morale à toute la République sur l’utilisation de la voiture privée. Au pays des trotskistes fatigués souffle un grand vent d’immaturité.
Le même groupe trotskiste a déposé un référendum contre la loi sur la laïcité et a expliqué que la liberté des femmes de se voiler devait être garantie. Fort bien! Peut-on défendre l’égalité homme-femme et être voilée? Au fond, la servitude la plus crasse, celle de la soumission au mâle, devient dans leur bouche le signe de la liberté.
Comme on le voit, les trotskistes du Parlement font la guerre à l’intelligible, et bientôt à l’intelligence. C’est la seule qu’ils savent gagner.