Le Pont du Mont-Blanc

Le premier pont du Mont-Blanc est construit en tôle en 1862. Il mesure alors 250 mètres de long, pour 16 mètres de large, et est constitué de 12 travées. 

Lorsque la ville décide, au début des années 1900, du changement de type de véhicules de tramways, un concours public est ouvert pour procéder à une réfection complète de la charpente ainsi qu’à un renforcement général de la structure. Six projets sont déposés et le choix définitif sera donné à une variante en béton pour un coût total forfaitaire de 766 180 francs suisses.

En 1965, le pont est à nouveau élargi pour atteindre une largeur de 26,8 mètres, permettant ainsi la réalisation d’une chaussée de 20 mètres et de deux trottoirs de trois mètres.

En décembre 2001, un passage piéton situé sous la première arche du pont côté rive droite est inauguré pour relier le quai des Bergues au quai du Mont-Blanc en évitant le carrefour routier. Le passage est principalement constitué d’un ponton flottant en acier unique en son genre.

Le pont des Bergues 

Le premier pont des Bergues est construit sous la forme d’un pont suspendu à chaînes supportant le tablier par-dessous, par l’ingénieur cantonal Guillaume Henri Dufour.

Comme la longueur à traverser à cet endroit est de 220 mètres, Dufour choisit alors de construire deux ponts, réunis à une terrasse circulaire au milieu du fleuve et d’où part une passerelle rejoignant l’île Rousseau. Commencé en 1828, les travaux sont terminés et le pont inauguré en 1834. Malheureusement, quelques années plus tard, le tablier s’effondre dû à des malfaçons.

L’ancien pont sera remplacé, en 1881, par un pont en poutres qui existe encore aujourd’hui.

Le pont de la Machine 

C’est en 1709 que la première machine hydraulique, qui donnera son nom au futur pont, est construite à l’entrée du bras gauche du Rhône pour pomper l’eau du fleuve pour les fontaines de la ville. Elle nécessite la construction d’une digue constituée d’un enrochement surmonté de pieux contre lesquels sont posées des planches; celle-ci est doublée vers 1770 par une digue de même type à l’entrée du bras droit.

En 2007, des travaux de réfection complète du pont sont lancés ; ils visent aussi à aménager des rampes d’accès ainsi qu’une plate-forme sur l’eau destinée à un futur débarcadère pour les Mouettes genevoises. La fin de l’ensemble des travaux, dont la réalisation de la plate-forme, a lieu en octobre 2009. La réfection du pont a été réalisée en respectant l’aspect original de l’ouvrage, en particulier l’assemblage de la structure au moyen de rivets à chaud posés manuellement, un procédé quasiment disparu.

Le Pont de l’Ile

L’île, située peu après que le Rhône sort du lac, est probablement la principale raison de l’édification d’une ville à cet endroit. En effet, la première mention de Genève dans l’histoire est le fait de Jules César dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules où il indique avoir détruit le pont, alors en bois, en 58 av. J.-C. Par la suite, les Romains le reconstruiront plus solidement.

Au début du XIIIe siècle, un château fort est construit sur l’un des deux îlots pour surveiller et repousser les Savoyards qui pourtant, après un long siège, finissent par s’en emparer en 1287. À la fin du Moyen Âge, le pont est habité à partir du milieu du XVe siècle et doublé sur la partie gauche d’un second pont en amont entre 1540 et 1560.

Appelé « grand pont » ou « pont du Rhône » au xviie siècle, le double pont de la rive gauche du fleuve est alors un quartier marchand animé, comportant notamment plusieurs ateliers qui profitent des moulins installés en aval du pont. Cependant, le quartier ainsi que le pont sont totalement détruits par un incendie la nuit du 17 janvier 1670. Tout en ordonnant la reconstruction rapide du pont, les autorités vivant alors quasiment exclusivement sur la rive gauche interdisent toute construction sur le nouvel ouvrage, créant ainsi la place Bel-Air à l’entrée du pont.

L’ouvrage est restauré entre 2009 et 2011. On profite du déploiement du réseau de tramway des TPG reliant Cornavin à Bernex.

La Tour de l’Ile, au milieu du Pont de l’Ile, fut dabord un château, construit au XIIIe siècle pour se protéger des Savoyards. Le château a subit plusieurs incendie et en 1677, il fut démoli. Il ne reste plus que la tour.

Surélevée et restaurée en 1897, elle est devenue l’un des monuments du patrimoine de la Genève. Sa grande horloge a été ajoutée au 16e siècle. En 2012, la ville a racheté cette Tour, véritable icône genevoise!

Le pont de la Coulouvrenière

Le projet d’un nouveau pont, en parallèle avec les premiers projets pour la réalisation du pont du Mont-Blanc, date de 1825 lorsque le gouvernement genevois approuve un projet de Guillaume Henri Dufour d’une passerelle suspendue pour piétons. 

La première version du pont, en métal, est réalisée entre 1856 et 1857. Trop cher à maintenir et surtout trop léger pour supporter le poids du tramway, il cède sa place, le 27 avril 1896, à une seconde version en béton et couvert de pierre de taille provenant de Saint-Imier prévu pour permettre le passage des tramways à vapeur qui font la liaison de la gare Cornavin au site de l’Exposition nationale.

En 1970, le pont de la Coulouvrenière est élargi pour permettre la création de deux trottoirs de 3,70 mètres chacun. À cette occasion, la balustrade de granit soulignée par une corniche en marbre gris qui bordait le pont ainsi que les colonnes de 11 mètres en granit sont supprimées. 

Le viaduc de la Jonction

Le pont est construit entre 1941 et 1945 pour permettre à la voie de chemin de fer de poursuivre sa route depuis la gare Cornavin jusqu’aux ports-francs des Acacias et à la gare de triage de La Praille. C’est pour cette raison qu’il était également anciennement appelé « pont du raccordement ». Il est l’un des éléments clef du projet du CEVA, liaison ferroviaire urbaine devant relier la Suisse et la France.

On peut également traverser ce pont à pied. C’est une très belle balade, qui offre un superbe panorama sur le Rhône, la ville et, plus loin le lac et le jet d’eau.

Le Pont Butin

Un bac reliait dès 1782 Aïre et Saint-Georges, environ 500 mètres en aval du pont actuel, au droit du chemin John Branchu sur la rive droite, au bas des champs de la ferme de Saint-George sur la rive gauche. Un câble liait les deux rives, et un bac léger permettait de traverser avec la seule force du courant. Un règlement du Conseil d’État accorde une concession le 24 mai 1848 pour un service de bac. Ce droit est renouvelé le 13 avril 1886 en faveur de John Branchu, homme politique local. Le bac a fonctionné dès lors sans interruption jusqu’en 1927, quand le pont est mis en service. Au haut du chemin sur la rive droite se trouvait le « Café du Bac », aussi tenu par John Branchu (et démoli en 1975).

C’est le 21 juin 1913 que le Grand Conseil genevois accepte le legs d’un million de francs de David Butin, ancien marchand de fer, destiné à faciliter l’édification d’un pont sur le Rhône entre les communes de Lancy et de Vernier.

Le fribourgeois Jules Jaeger et le grison Richard Coray sont alors appelés à Genève pour superviser la construction de ce pont dont le tablier inférieur devait accueillir une nouvelle ligne de chemin de fer. 

Commencés en 1916, les travaux sont interrompus après l’effondrement d’une pile le 6 juillet 19242. Le pont ne sera finalement terminé qu’en 1926 et coûta finalement plus de 11 millions de francs.

En 1970, le pont est agrandi et deux voies de circulations sont ajoutées.

Il y aurait eu 16 suicides depuis le pont Butin de 2009 à 2018, selon la police genevoise. En une quinzaine années la moyenne monterait à deux suicides par an, selon une étude de prévention des suicides sur les ponts et les édifices menée en 2016 par l’Office fédéral des routes. Une barrière intitulée « les Roseaux du Rhône », haute de 2,60 mètres, est placée en 2018. Une convention a été signée entre le canton (propriétaire du pont), l’association Stop Suicide (maître d’ouvrage), et la fondation Hans Wilsdorf qui finance l’ouvrage. La hauteur de cette installation a provoqué un débat entre les tenants de la sécurité, les amoureux du panorama et la protection architecturale (la Commission des monuments, de la nature et des sites).

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