On a d’un côté un professeur marseillais, spécialiste mondial en virologie, qui traite ses patients atteints du Covid-19 avec un produit bon marché et dont les résultats sont probants: 130 000 personnes testées, 4000 personnes soignées, 0,5 % de décès, la mortalité la plus basse du monde. Ces chiffres, à ma connaissance, n’ont été contestés par personne. Il est à la tête d’une équipe médicale compétente et qui, à ma connaissance, n’a été contestée par personne non plus. Bref, un homme de terrain, rationnel, qui connaît son affaire et obtient des résultats. On a de l’autre côté, des statisticiens, qui ne connaissent pas les patients, mais sont des spécialistes mondiaux de «Big data»: ils traitent les montagnes de chiffres et publient un article dans «The Lancet» qui contredit les théories du professeur Raoult et montre, chiffres à l’appui, que les traitements à l’aide de la fameuse bithérapie à base de chloroquine peuvent être dangereux. Ce groupe d’experts a jeté le doute jusque dans l’esprit de l’OMS (pas toujours à la hauteur de sa tâche), qui déconseille les traitements à l’hydroxychloroquine. Monsieur tout le monde, entre les deux, tente de se faire une opinion. Faut-il croire un homme qui dérange l’establishment médical mais qui soigne qualitativement ses patients, au point que les Marseillais lui marquent leur gratitude, ou faut-il croire des experts de l’explosion quantitative des données numériques qui manient des chiffres abstraits? La notion de «Big data» se réfère depuis 2012 à une quantité de données provenant de sources diverses et qui sont saisies grâce à des systèmes de traitement à très haut débit, dans le but de permettre leur exploitation et leur analyse rapide. Faut-il donner crédit à la lente patine de l’expérience ou à la fulgurance de l’informatique? Faut-il suspecter des résultats concrets ou une vision plus internationale? Ou bien, faut-il admettre, derrière ces duels assassins, des intérêts financiers colossaux qui pèsent de tout leur poids sur la justesse des traitements préconisés?

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